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Dites-leur

Les gens sont en soif intense de quelque chose qui va nourrir pleinement leur désir profond, et non leurs envies toujours volatiles. Avant qu’ils ne sombrent dans les méandres de la virtualité, des paradis émotionnels en tout genre, ou quand tout semble perdu, dites-leur…

Dites-leur que ce Seigneur que vous avez rencontré et qui anime vos âmes veut aussi les rejoindre là où ils en sont, et rassasier leur vrai et beau désir de vie !

Dites-leur qu’il s’adresse à notre corps, à notre esprit et à notre cœur, cette diverse unité de notre être qu’il a créé en toute bonté et qu’il sait panser, guérir et sauver !

Dites-leur que le beau, le bon et le vrai qu’intérieurement toutes et tous aspirent à connaître et à aimer : c’est une Personne, le Dieu vivant qui vous a touchés un jour du temps et qu’elles et eux, aussi sont invités à connaître, un nouveau jour du temps, puis dans l’éternité.

Dites-leur, dans leurs multiples errances, souffrances et refus, que ce Seigneur fait Homme, ce Dieu crucifié et vivant, les aime au-delà de l’imaginable et de leurs sensibilités terrestres.

Dites-leur que toute personne qui lui ouvre son cœur reçoit de Lui la vraie paix, la consolation, le pardon, pour renaître, vivre en plénitude et donner à son tour.

Dites-leur tout cela et plus encore, en débordant de tendresse, d’intelligence du cœur, de joie, d’imagination…. Vous avez devant vous un horizon de liberté immense, la liberté des enfants de Dieu qui vous a été donnée gratuitement. Faites-en quelques chose de beau !

N’enfermez pas cette belle liberté dans des cases étroites, parce qu’elle a besoin d’une respiration infinie, au souffle de l’Esprit, d’une direction sûre que nous nommons Vérité, le Christ chemin de Vie. Il ne reprend rien de ce qui est bon en nous et Il donne tout, en surabondance !

Oui, si Jésus représente bien pour vous Celui qui vous aime et vous sauve, alors n’ayez pas peur de le donner, dans toutes les situations de ce monde, même les plus tordues en apparence. Parce que là où il y a corps, il y a présence d’esprit : il y a un être à aimer, à guérir et à sauver. C’est cela la Miséricorde de Dieu, qui s’en est aussi remise à vous pour toucher le vulnérable…

Soyez en digne, et servez Dieu dans la paix : le monde en a besoin, et ça rend la vie plus belle…

Quittez vos ombres, osez désirer son infini : nous y sommes tous conviés !

Le Ciel n’attend pas…

Martial V.


Je veux pour toi le meilleur, que ta joie soit parfaite !

Maurice Zundel écrivait : « il y a en moi plus grand que moi. Quiconque a fait cette expérience n’a pas besoin qu’on lui montre l’existence de Dieu. Dieu ne se démontre pas. Il est la Vie. Et dès qu’un être humain est attentif à sa propre vie, il se heurte à cette présence merveilleuse, invisible. Qu’importe le nom qu’on lui donne, c’est une présence infinie qui le dépasse infiniment, et qui est plus proche à lui-même que lui-même ».

Vous qui avez expérimenté la joyeuse naissance de Jésus en vos cœurs : dites-le au monde ! Témoignez comment Il est présent et agit dans vos vies : comment Il vous a délivrés, vous as sauvés.

Ils sont si nombreux à attendre votre témoignage, et peut-être même qu’un jour proche, ils pleureront de joie quand vous leur parlerez de Dieu avec des mots qu’ils ne connaissent plus, mais surtout avec le cœur d’un petit enfant humble et heureux.

Quand on répond à l’appel de Dieu, on est emporté dans un élan qui nous mène à l’infini. Le Ciel est une explosion de joie qui ne s’éteindra pas ! Et cette joie nous a déjà été donnée à Noël, « cette prodigieuse effraction d’amour par laquelle Dieu a décidé de nous communiquer lui-même sa lumière… » (Jean Bastaire).

Oui, nous en sommes témoins : « Noël est la réponse de Dieu à toutes les questions angoissées, à tous les appels de détresse de l’humanité. Au savant pour qui Dieu est une question sans réponse’, au poète qui déclare que ‘le ciel est muet’, à cet ardent sanglot qui roule d’âge en âge et vient mourir au bord de Son éternité, Dieu a répondu » (Gabriel Rosset, 1971, fondateur de Notre Dame des sans-abris).

Quiconque a vécu cela sait qu’il n’y pas de vraie paix sans Jésus. Et peut-être même que la solution aux conflits millénaires de la Terre Sainte ne pourra advenir que dans un retournement vers le Fils oublié, mort et ressuscité pour nous pardonner et nous donner sa paix.

Depuis l’aube de la Création, la réponse au vacarme du monde est le silence de Dieu qui parle pleinement dans la paix du cœur. Au milieu de nos luttes et des difficultés propres à notre condition actuelle (et non à notre nature), le Père céleste nous dit à nous aussi “tu es mon fils bien-aimé, en toi j’ai mis tout mon amour“. Servons donc le Seigneur dans la paix et la joie. Puisons en Lui chaque jour un peu d’eau, pour féconder les déserts de nos vies. Retrouvons la source de toujours, l’eau vive donnée pour la suite des jours.

Car si la grâce d’en Haut sonne à notre porte un certain nombre de fois dans nos vies, une seule chose dépend de nous : s’ouvrir à Elle : la cueillir, l’accueillir…

Beaucoup ne manquent plus de pain mais n’ont pas le goût de vivre, engourdis par des habitudes, des désirs de satisfaction immédiate, des paresses, ou de la désespérance.

Beaucoup ont oublié ou ne parviennent plus à voir la beauté simple des choses naturelles et gratuites.

Les soucis, mais aussi l’asservissement progressif à tout ce qui est marchand et l’aveuglement de l’artificialisation dans nos rapports au monde et aux êtres occultent la connaissance intuitive et directe de l’ordre des choses de la nature et de notre nature.

Enfin, nombreux sont celles et ceux qui ont perdu le désir de connaître Dieu.

“Si notre époque entraîne à des certitudes qui isolent l’être humain de l’essentiel, chacun peut remarquer quand même que quelque chose lui manque…” (Benoît XVI). C’est à partir de ce manque que Jésus s’adresse à nous : « que veux-tu que je fasse pour toi ? ». Le psalmiste chante « ouvre mes yeux Seigneur, aux merveilles de ton amour : je suis le pauvre sur le chemin, guéris-moi, je veux Te voir ». Je veux Te voir dans les signes de ce monde, dans la nature, dans tous les êtres, et au fond de mon pauvre cœur assoiffé de vie ! Revêts-moi de Ta bonté !

L’essentiel est dans la bonté qui doit d’abord transparaître sur notre visage : il faut que le Christ soit visible en celles et ceux qui se revendiquent de Lui.

Alors, laisse-toi regarder, car Il t’aime. Partage avec le pauvre ce que tu as, ce que tu es, tout ce qui te fait vivre, tout ce qui t’a été donné : tes désirs, tes talents, ta foi, ton amour, ta joie. Mais n’oublie pas – car tu es aussi un pauvre – de partager ta faiblesse, ta vulnérabilité, ta souffrance, tes manques, ton vide qui ne demande qu’à être comblé d’une présence, de la Présence.

Le plus petit fragment d’amour entre en vie éternelle. Dieu divinise dès maintenant ce que l’homme humanise.

Bon chemin en 2024,

MV


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