Maurice Zundel écrivait : « il y a en moi plus grand que moi. Quiconque a fait cette expérience n’a pas besoin qu’on lui montre l’existence de Dieu. Dieu ne se démontre pas. Il est la Vie. Et dès qu’un être humain est attentif à sa propre vie, il se heurte à cette présence merveilleuse, invisible. Qu’importe le nom qu’on lui donne, c’est une présence infinie qui le dépasse infiniment, et qui est plus proche à lui-même que lui-même ».
Vous qui avez expérimenté la joyeuse naissance de Jésus en vos cœurs : dites-le au monde ! Témoignez comment Il est présent et agit dans vos vies : comment Il vous a délivrés, vous as sauvés.
Ils sont si nombreux à attendre votre témoignage, et peut-être même qu’un jour proche, ils pleureront de joie quand vous leur parlerez de Dieu avec des mots qu’ils ne connaissent plus, mais surtout avec le cœur d’un petit enfant humble et heureux.
Quand on répond à l’appel de Dieu, on est emporté dans un élan qui nous mène à l’infini. Le Ciel est une explosion de joie qui ne s’éteindra pas ! Et cette joie nous a déjà été donnée à Noël, « cette prodigieuse effraction d’amour par laquelle Dieu a décidé de nous communiquer lui-même sa lumière… » (Jean Bastaire).
Oui, nous en sommes témoins : « Noël est la réponse de Dieu à toutes les questions angoissées, à tous les appels de détresse de l’humanité. Au savant pour qui Dieu est une question sans réponse’, au poète qui déclare que ‘le ciel est muet’, à cet ardent sanglot qui roule d’âge en âge et vient mourir au bord de Son éternité, Dieu a répondu » (Gabriel Rosset, 1971, fondateur de Notre Dame des sans-abris).
Quiconque a vécu cela sait qu’il n’y pas de vraie paix sans Jésus. Et peut-être même que la solution aux conflits millénaires de la Terre Sainte ne pourra advenir que dans un retournement vers le Fils oublié, mort et ressuscité pour nous pardonner et nous donner sa paix.
Depuis l’aube de la Création, la réponse au vacarme du monde est le silence de Dieu qui parle pleinement dans la paix du cœur. Au milieu de nos luttes et des difficultés propres à notre condition actuelle (et non à notre nature), le Père céleste nous dit à nous aussi “tu es mon fils bien-aimé, en toi j’ai mis tout mon amour“. Servons donc le Seigneur dans la paix et la joie. Puisons en Lui chaque jour un peu d’eau, pour féconder les déserts de nos vies. Retrouvons la source de toujours, l’eau vive donnée pour la suite des jours.
Car si la grâce d’en Haut sonne à notre porte un certain nombre de fois dans nos vies, une seule chose dépend de nous : s’ouvrir à Elle : la cueillir, l’accueillir…
Beaucoup ne manquent plus de pain mais n’ont pas le goût de vivre, engourdis par des habitudes, des désirs de satisfaction immédiate, des paresses, ou de la désespérance.
Beaucoup ont oublié ou ne parviennent plus à voir la beauté simple des choses naturelles et gratuites.
Les soucis, mais aussi l’asservissement progressif à tout ce qui est marchand et l’aveuglement de l’artificialisation dans nos rapports au monde et aux êtres occultent la connaissance intuitive et directe de l’ordre des choses de la nature et de notre nature.
Enfin, nombreux sont celles et ceux qui ont perdu le désir de connaître Dieu.
“Si notre époque entraîne à des certitudes qui isolent l’être humain de l’essentiel, chacun peut remarquer quand même que quelque chose lui manque…” (Benoît XVI). C’est à partir de ce manque que Jésus s’adresse à nous : « que veux-tu que je fasse pour toi ? ». Le psalmiste chante « ouvre mes yeux Seigneur, aux merveilles de ton amour : je suis le pauvre sur le chemin, guéris-moi, je veux Te voir ». Je veux Te voir dans les signes de ce monde, dans la nature, dans tous les êtres, et au fond de mon pauvre cœur assoiffé de vie ! Revêts-moi de Ta bonté !
L’essentiel est dans la bonté qui doit d’abord transparaître sur notre visage : il faut que le Christ soit visible en celles et ceux qui se revendiquent de Lui.
Alors, laisse-toi regarder, car Il t’aime. Partage avec le pauvre ce que tu as, ce que tu es, tout ce qui te fait vivre, tout ce qui t’a été donné : tes désirs, tes talents, ta foi, ton amour, ta joie. Mais n’oublie pas – car tu es aussi un pauvre – de partager ta faiblesse, ta vulnérabilité, ta souffrance, tes manques, ton vide qui ne demande qu’à être comblé d’une présence, de la Présence.
Le plus petit fragment d’amour entre en vie éternelle. Dieu divinise dès maintenant ce que l’homme humanise.
Bon chemin en 2024,
MV
janvier 31st, 2024 on 19:08
Merci Martial pour ces vœux comme une belle méditation. Je vais les reprendre dans la prière.
Oui, nous avons envie de l’annoncer, Celui qui nous a touché, porté ou mis en joie tout simplement à un moment ou un autre de notre vie. Quelle délicatesse il faut aussi. Patience et confiance dans le “frère” à coté de moi. Comme tu dis , humilité et puissance de la Présence. Bonne route en 2024, à toi et ta famille ‘qui s’agrandit!’ Bravo! Anne
janvier 31st, 2024 on 00:56
Merci, Martial, pour ce beau message d’espoir pour 2024. De vos amis à Lake Tahoe, Nevada, États-Unis
— Terri et Walt Brubaker